Septembre en Turquie.
Mes voyages en Turquie ne sont pas placés sous le signe du tourisme, mais motivés par des raisons familiales. C'est pourquoi ils revêtent pour moi un double intérêt: la grande joie d'y retrouver ceux que j'aime et celle de découvrir chaque fois des choses différentes, des lieux connus, magnifiques, ouverts aux visiteurs étrangers, mais aussi de petits endroits pleins de charme et d'authenticité, hors du regard des touristes, connus des seuls autochtones. Plus encore que les paysages, la richesse culturelle et historique, les lieux typiques, j'apprécie le sens de l'accueil, la générosité, l'humanité des habitants de ce pays où on prend encore le temps de vivre, d'écouter, de partager.
A chacun de mes séjours à Ankara, la capitale, je découvre de nouveaux quartiers. Cette année, j'ai sillonné Kisilay (sans les points sur les i ), un quartier vivant, où la moyenne d'âge doit avoisiner les 20/22 ans. Partout des cafés fréquentés par de jeunes garçons et filles, entre les cours, des bancs où les hommes sont occupés à refaire le monde.
Sur le point culminant de la ville, se dresse la citadelle, l'ancienne Angora devenue par la suite Ankara, dont la muraille, construite dans une belle pierre rose, comporte de nombreux rappels de la présence grecque: des pierres d'anciens monuments grecs ont été incorporées lors de la construction. A proximité, le "Pazar" du château, où l'on trouve de tout: étoffes, épices, batteries de cuisine,etc... et où l'on peut voir les artisans dans l' exercice de leur art.
marché aux épices, tôt le matin,au pied du chateau
En dehors de ses anciens quartiers, Ankara est une ville très moderne, très "européenne", où l'on se sent d'autant moins dépaysé qu'un grand nombre de mots du vocabulaire turc sont d'origine française, alors que la langue française est aussi émaillée de mots d'origine turque: ainsi, vous pouvez acheter vos "kosmetik", prendre une "dus" (il me manque la cédille qui donne le son ch au s), héler un "taksi", aller dans un magasin de "konfeksiyon" pour acheter un "pijama", faire des "fotokopi" dans un "stüdio" ,vous faire faire une beauté chez la "manikür-pedikür" ou faire appelle à un "noter" pour régler vos affaires...et pour les gourmandes,aller vous régaler de pâtisseries orientales ou occidentales, au choix
Je ne me lasse pas d'admirer les étalages de fruits et légumes, de qualité irréprochable et bon marché. A propos, qui peut me dire le nom de ces..."choses"?
Une anecdote concernant ce "fruit": le marchand à qui je demandais le nom m'a répondu: "je ne sais pas, mais c'est un légume français, ils le font cuire à la poêle, coupé en tranches avec du beurre" !
Bientôt, je vous parlerai un peu d'Istanbul au charme fou, que je n'ai pas pu visiter comme j'aurais voulu: on n'a pas eu de chance, il a plu tous les jours de notre court séjour.Mais, c'est sûr, j'y retournerai...